CinéCinéphile

Quelques mots, sur ces œuvres que nous découvrons depuis le Québec ou la France, sur notre écran d'ordinateur ou dans notre salle de cinéma favorite.

[Up & Down] Février/Mars 2015 – Coup de chaud puis coup de froid sur les USA !

Nous voilà déjà mi-février ! Comme le temps passe vite en votre compagnie… oui, j’aime penser que vous venez visiter tous les jours CinéCinéphile et que vous êtes un peu à la recherche des chiffres du box-office en essayant d’anticiper les analyses que je vais vous proposer. Et je n’attends que ça bien entendu d’échanger avec vous : so « let’s talk about… » movies only (bande de petits coquins !). Maintenant que j’ai votre attention, nous pouvons débuter.

Focus

  • C’est le moins que l’on puisse dire… en fait, un film a cristallisé un maximum des entrées de la période étudiée, à savoir CINQUANTE NUANCES DE GREY de Sam Taylor-Johnson. Avec un potentiel érotique assez important pour un résultat plutôt gentillet (et oui les filles, il ne faudra vous contenter que du popotin de Jamie Dornan), l’adaptation avait un parfum de soufre faisant de cette rencontre explosive, un film qui allait attirer l’œil (et pas seulement). Positionné idéalement lors de la Saint Valentin, il a cartonné Christian ! Avec 93 millions de dollars de recettes en une semaine (certes lors du week-end prolongé du President’s day), il est le deuxième plus beau démarrage de l’année comme le fut le SNIPER d’Eastwood en janvier. C’est après que ça c’est gâté car le bouche à oreilles n’a pas été exceptionnel pour faire retomber le soufflé (non n’allez pas imaginer autre chose) : – 79% de recettes en une semaine (seulement 19,5 millions de dollars en deuxième semaine). Maintenant ne plaignons pas Anastasia et Christian qui attireront au final plus de 150 millions de billets verts dans leur univers… mais les suites seront apparemment plus compliquées à mettre en chantier (acteurs cherchant un cachet supérieur, auteure qui veut être plus impliquée… ah Hollywood !).

 

  • Ah voilà une belle surprise ! J’avais même envie de la garder pour la troisième partie, mais finalement… allez un peu de teasing avec la bande annonce et on évoque les bons résultats ensuite.

  • Un retour qui fait plaisir : celui de Will Smith. Dernièrement, on ne peut pas dire que le succès fut de son côté : AFTER EARTH (le space opera pathétique de M. Night Shyamalan, avec le fiston Jaden Smith en plus) n’a pas dépassé les 60 millions de dollars au box-office pour un budget de 130 millions. Et bien, le moins que l’on puisse dire est que DIVERSION (FOCUS aux USA) se porte bien. Aidée de la mignonne Margot Robbie, il cumule déjà 39 millions de dollars pour un budget de 50,1 millions… mais surtout, il est déjà remboursé avec les recettes à l’étranger alors qu’il n’est même pas encore sorti chez nous. Et vous savez à quel point les Français aiment beaucoup le prince Will. On attend donc cette comédie policière avec impatience avant les autres gros projets : SUICIDE SQUAD et HANCOCK 2.
 © Warner Bros. France

© Warner Bros. France

  • On conclut les blockbusters avec la mauvaise surprise qu’est l’infortune de CHAPPIE même de l’autre côté de l’Atlantique. Certes le budget est riquiqui : 49 millions de dollars et il se remboursera grâce à l’international, mais Neill Blomkamp était en droit d’attendre plus et mieux que 19,1 millions de billets verts pour sa première semaine d’exploitation. Mieux car ELYSIUM avait ouvert avec pratiquement 30 millions de recettes tandis que son premier long s’était remboursé sur sa seule semaine de sortie puisque DISTRICT 9 (un autre bijou à découvrir) cumulait 37 millions de recettes pour un budget de 30 millions de dollars à la base. Malgré la bonne idée de scénario, le choix du casting assez tentant Hugh Jackman, Dev Patel et les surprenants Yo-Landi Visser et Watkin Tudor Jones, sans oublier l’ami de toujours Sharlto Copley (la voix et le corps en motion capture de CHAPPIE justement), le film marque le pas de celui que l’on considère comme le digne héritier de Spielberg et Ridley Scott réunis. Sans doute, faut-il lui laisser l’opportunité d’accepter la succession entre petit film indé et grosses productions pour lui permettre de revenir à son meilleur. Même si honnêtement, CHAPPIE est un film d’anticipation bien plus malin qu’il n’y parait et qu’il serait dommage de ne pas aller découvrir en salles.

Chappie-Review-Picture-Image-1


Unfinished-Business

  • Reprenons Dev Patel pour débuter les Indépendants du mois qui est au casting du retour de l’INDIAN PALACE – SUITE ROYALE. Si le premier volet avait fait une ouverture à 737 000 billets vendus, cette suite ouvre à 8,5 millions de recettes. Alors ? Alors c’est pas mal du tout pour être franc… sans doute pas assez pour atteindre les 46,4 millions du premier opus mais le bouche à oreilles fonctionne plutôt bien, et la présence de Richard Gere devrait permettre un joli pécule, et surtout une belle carrière à l’international. Le film sortira chez nous le 1er avril… et bien entendu, il est à voir en version originale pour ne pas perdre le sel des accents british et indien.

  • Beaucoup de bons sentiments pour une petite production Disney indépendante : MCFARLAND, USA de Niki Caro, réalisatrice néo-zélandaise à qui l’on doit L’AFFAIRE JOSEY AMES (avec Charlize Theron). Cette histoire vraie d’un entraîneur qui fit d’une équipe d’athlétisme à majorité hispanique, la grande victorieuse des années 1980 permet un retour de Kevin Costner en grand sage, malheureusement, les 32,3 millions de dollars de recette devrait lui assurer une sortie Direct-to-Video pour chez nous… et une grande déception car ce film mérite l’honneur des salles obscures.
McFarland

@Walt Disney Pictures

  • On termine avec un second film indépendant d’un réalisateur québecois, Ken Scott : UNFINISHED BUSINESS. Et là malheureusement, c’est aussi mal barré que pour le précédent film. Vince Vaughn ne renoue pas avec le succès, malgré la présence au casting de Dave Franco et Tom Wilkinson (une pointure quand même !). Cette comédie qui s’appellera chez nous JET LAG (selon toute vraisemblance) et qui sortira le 2 septembre narre les aventures de deux associés dont la signature d’un superbe contrat en Europe tourne au désastre… et c’est le terme idéal pour les 4,7 millions de billets récoltés pour un budget de 35 millions. Vaughn n’a plus connu de succès aux USA depuis THÉRAPIE DE COUPLES en 2010, et ce n’est pas la prochaine sortie de DODGEBALL 2 qui devrait lui permettre de redorer son étoile. Perdu pour toujours ? En espérant qu’il puisse trouver très vite un projet à la hauteur de son talent.

 


Kingsman

  • Fin du teasing : le nouveau film de Matthew Vaughn (qui ressuscita en son temps la franchise X-MEN) a réussi le carton inattendu. Laissez Colin Firth en mode totally british, ajoutez un Michael Caine impérial, un Samuel L. Jackson hilarant et saupoudrez d’une jeune garde impeccable Taron Egerton en tête) et vous obtiendrez un hit : KINGSMAN : THE SERCET SERVICE a atteint pratiquement les 100 millions de dollars de recette en 4 semaines (98 041 226 pour être précis). Avec un démarrage supérieur à KICK-ASS, précédente réalisation de Vaughn, il prouve là qu’il est un faiseur décalé et délirant… et on n’attend plus qu’une chose : la suite ! Car oui, il y aura une suite pour cette nouvelle franchise lancée. Maintenant, à charge pour le réalisateur, de ne pas la laisser tomber pour éviter les déconvenues KICK-ASSiennes.
  • « Eh toi ! Chère lectrice ou cher lecteur ! Tu aimes avoir peur ? Devine ce que j’ai dans la main droite ? » (air connu)… en fait rien car je tapote sur mon clavier d’ordinateur. Quoiqu’il en soit, nos amis américains aiment se faire peur et le prouve de nouveau avec LAZARUS EFFECT. Outre le fait de revoir avec joie Olivia Wilde (injustement sous-employée au cinéma US et encore une fois étudiante en médecine comme dans la série DR HOUSE… un peu comme Rosamund Pike si on veut s’amuser à comparer), le petit film horrifique de David Geilb produit par Jason Blum (à qui l’on doit SINISTER, INSIDIOUS ou encore PARANORMAL ACTIVITY) fait son effet en salles. Il cumule déjà 18 924 318 millions de recettes pour un budget initial de 3,3 millions de dollars. Rentabilité : multiplication quasi par 6 en deux semaines ! On prend les paris mais il y aura une suite  !
Lazarus-Effect-Box-Office

@Metropolitan Films

  • Effet Oscar ? Absolument qu’il existe et il est même plus réel que chez nous (même si l’effet César a bien réussi à TIMBUKTU qui est devenu millionnaire en nombre d’entrées). On résume : BIRDMAN a augmenté ses recettes de 119% après ses 4 Oscars pour atteindre les 41,5 millions de dollars. SELMA a dépassé les 50 millions de dollars de recettes. Et ce n’est pas fini, l’Oscar de Julianne Moore dans STILL ALICE permet au film d’engranger une progression de 24,4 % de ses entrées. WHIPLASH réussit à dépasser les 12 millions et a quadruplé la mise de départ. Je conclus avec UNE HISTOIRE MERVEILLEUSE DU TEMPS qui suite à l’Oscar d’Eddie Redmayne obtient désormais 35 millions de recettes. Mais là où c’est encore plus exceptionnel, c’est pour THE IMITATION GAME qui cumule désormais 88,5 millions de billets verts (soit 6 fois la mise de départ). ET je ne vous dirai pas à quel point ce film le mérite… Si je vous le dis, ce film le mérite et fait partie des coups de cœur de la rédaction de Ciné Cinéphile ! Oui, nous avons eu du nez !

 


Et sur l’année, cela donne quel classement (au 13 mars) ?

BOX-OFFICE USA (au 13 mars)

RANG TITRE RECETTES
1 AMERICAN SNIPER 338,6 millions de $
2 FIFTY SHADES OF GREY 158,5 millions de $
3 BOB L’ÉPONGE – LE FILM 150,6 millions de $
4 KINGSMAN : THE SECRET SERVICE 101,2 millions de $
5 TAKEN 3 88,4 millions de $
6 PADDINGTON 72,6 millions de $
7 THE WEDDING RINGER 63,6 millions de $
8 SELMA 51,1 millions de $
9 JUPITER ASCENDING 45,5 millions de $
10 FOCUS (DIVERSION) 38,3 millions de $

Sources : http://www.jpbox-office.com/index.php et http://www.boxofficemojo.com/


La conclusion de la période

 

La période écoulée reflète bien le meilleur du pire : si GREY a soufflé le chaud, la vague de froid qui a sévi sur la Côte Est des USA a aussi entraîné un net fléchissement des rentrées de billets verts créant une crispation sur le box-office mensuel… permettant de parler d’une légère vague de froid…

Cependant, si tous les films suivent le chemin montré par AMERICAN SNIPER et FIFTY SHADES OF GREY en terme de première semaine d’exploitation, alors on peut présager d’une année US cinématographique d’exception !

Et de fait, avec l’arrivée prochaine de la suite de DIVERGENTE, le retour des AVENGERS : AGE OF ULTRON, de JURASSIC WORLD et même par avance JAMES BOND : SPECTRE ou encore STAR WARS VII, l’année 2015 devrait être impressionnante.

Mais pour le moment, wait and see et bien entendu, bonnes séances dans vos salles, car après tout, tout cela n’est que du cinéma : Enjoy !

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