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Quelques mots, sur ces œuvres que nous découvrons depuis le Québec ou la France, sur notre écran d'ordinateur ou dans notre salle de cinéma favorite.

Underworld : Blood Wars réalisé par Anna Foerster [Sortie de Séance Cinéma]

Synopsis : « Dans ce nouvel opus de la franchise de blockbusters, Underworld: Blood Wars suit la chasseuse de lycans Selene face aux agressions brutales des clans lycans et vampires qui l’ont trahie. Avec ses seuls alliés, David  et son père Thomas, elle doit mettre fin à la guerre sempiternelle entre les deux clans, même si cela implique pour elle de faire le sacrifice ultime. »


Les lumières de la salle de cinéma s’allument, tu te repositionnes sur ton siège pour avoir fière allure parce que la position « je m’installe comme à la maison » ce n’est pas trop ça, et là, ton ami(e) se retourne vers toi et te pose la question fatidique…

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Directeur de la photographie est un noble métier, un des métiers les plus importants au cinéma. Même si le directeur de la photographie est souvent chargé d’établir le cadre afin que la lumière choisie puisse être parfaite, directeur de la photographie reste un métier bien à part. Réaliser en est un tout autre. Ils sont nombreux à s’y être aventurés, ils sont nombreux à avoir lourdement chuté. Si Barry Sonnenfeld et Andrzej Bartowiak sont de bons contre-exemples, Christophe Offenstein, et plus particulièrement, Wally Pfister, est quant à lui un exemple parfait. Chef opérateur de Christopher Nolan, il s’est retrouvé en 2014 à la tête du projet à 100 millions de dollars : Transcendance. Un navet monumental, un film de commande qui n’aura pas lancé sa carrière en tant que réalisateur de la meilleure des manières alors qu’il reste un des plus grands chefs opérateurs de sa génération. Grâce, ou à cause, de ce Underworld : Blood Wars, Anna Foerster rejoint à son tour cette catégorie dont elle se serait bien passée. Directrice de la photographie pour Roland Emmerich sur des films tels que Anonymous et Le Jour d’Après, Anna Foerster passe derrière la caméra pour un pur produit de commande. Une œuvre dont même le créateur de la saga (Len Wiseman, ndlr) ne voulait pas, mais l’appelle du gain des producteurs fût plus fort. Quatre ans après Underworld : Nouvelle Ère, Kate Beckinsale enfile de nouveau son costume moulant en latex et prend part à une nouvelle bataille enragée entre les Lycans et les Vampires. Une nouvelle bataille qui n’a absolument rien de « nouvelle », tant son scénario (histoire, dialogues, caractérisations des personnages, amorces, scènes d’action…) s’avère être d’une pauvreté abyssale. Une pauvreté scénaristique faisant doucement rire Paul W.S. Anderson, dont le Resident Evil : Chapitre Final vient de se faire voler la vedette.

« Et si pour montrer que c’est une nouvelle Selene on lui mettait un beau manteau blanc et une lumière divine ? »

Débutée en 2003 avec un premier opus sous le signe du gothique, la saga Underworld a depuis évoluée. Toujours supervisée – de plus en plus loin – par son créateur Len Wiseman, la saga a su se modernisée en 2012 avec un quatrième opus né sous le signe de l’action. Moins de une heure et trente minutes de durée, mais une action frénétique et intense au détriment d’un scénario inintéressant. Écrit entre autres, par Len Wiseman et John Hlavin, ce Underworld : Nouvelle Ère prouvait que les deux hommes estimaient avoir déjà fait le tour de ce que pouvait proposer cette saga en terme d’histoires et d’enjeux. Nouvelle Ère était donc un bouquet final, une apothéose aux scènes d’actions étincelantes sans pour autant vous faire frétiller la rétine. Dans le but de relancer la franchise, les producteurs ont été chercher une nouvelle équipe constituée de « yes-man » (scénariste : Cory Goodman à qui l’on doit les scénarios de « Le Dernier Chasseur de Sorcières« , « Apollo 18 » et « Priest« ) en herbes, ou confirmés, pour mettre sur pied ce nouveau projet aussi intéressant que mort-né. Underworld : Blood Wars ou comment faire un joli doigt au quatrième opus en déclarant : « Selene vous survivra même s’il faut réutiliser les scripts des anciens films ». Resucée de ce qui a pu être fait dans les quatre premiers opus, Underworld : Blood Wars enchaîne les fausses bonnes idées scénaristiques et de mise en scène. Les quelques ressorts scénaristiques (idées d’armement, caractérisation des vampires…) pouvant paraître originaux, ne le sont en rien, car déjà exploités dans d’autres œuvres cinématographiques bien meilleures telles que Blade 2 réalisé par Guillermo del Toro, pour ne citer que lui. Une histoire prévisible et sans aucun intérêt ou plus-value même pour les fans de la franchise, des dialogues calamiteux, et à cela, on ajoutera une technique des plus perfectibles. Des utilisations douteuses de ralenti et un mixage sonore qui tente de créer des ambiances (enfermement du son…), mais qui n’y arrive à aucun instant. Un découpage anarchique et un montage sous cortisone, ne permettent également pas d’apprécier les quelques scènes d’actions que comporte le film. Didactique au possible et en pilotage automatique, la réalisatrice se contente de cadrer ses personnages principaux, au détriment de tout le reste. Notamment des costumes en cuir sortis tout droit de la cave de l’auteure de 50 Shades of Grey et des décors d’intérieurs gothiques de qualités, même si extrêmement froids et sommaires. Des décors joliment mis en lumière, ce qui va permettre de ne pas sortir de la salle en hurlant, mais simplement en déclamant : « ce film est une merde ». Revoyez Underworld, Underworld 2 ou encore Underworld : Nouvelle Ère qui étaient de bons films d’actions à ambiance, loin de cette suite fade, froide et sans aucun intérêt.

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