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Quelques mots, sur ces œuvres que nous découvrons depuis le Québec ou la France, sur notre écran d'ordinateur ou dans notre salle de cinéma favorite.

Telle Mère, Telle Fille réalisé par Noémie Saglio [Sortie de Séance Cinéma]

Synopsis : « Inséparables, Avril et sa mère Mado ne peuvent pourtant pas être plus différentes. Avril, 30 ans, est mariée, salariée et organisée à l’inverse de sa mère, éternelle ado insouciante et délurée qui vit aux crochets de sa fille depuis son divorce. Mais quand les deux femmes se retrouvent enceintes en même temps et sous le même toit, le clash est inévitable. Parce que si Mado, en pleine crise de jeunisme, n’est pas prête à être grand-mère, Avril, quant à elle, a bien du mal à imaginer sa mère… mère ! »


Les lumières de la salle de cinéma s’allument, tu te repositionnes sur ton siège pour avoir fière allure parce que la position « je m’installe comme à la maison » ce n’est pas trop ça, et là, ton ami(e) se retourne vers toi et te pose la question fatidique…

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Fini les duos, Noémie Saglio se lance en solo pour sa troisième réalisation, mais première en solitaire. Après la très remarquée Connasse, princesse des cœurs en version longue, il est dire que ce film était attendu. Humour dévastateur, crash au possible, curseur poussé au maximum dans Connasse, on est en droit d’attendre une comédie tonitruante. Surtout que le sujet est idéal pour envisager toutes les vacheries possibles. Imaginez quand même, une mère et une fille enceinte en même temps ! Surtout quand cette mère est totalement incapable de s’assumer seule au point que l’on se pose la question de savoir qui est la mère et qui est la fille. Mado vit aux crochets d’Avril, sa fille, reprenant là le rôle de l’ado en pleine crise. Demandant de nouveau à Camille Cottin de faire partie de l’aventure, cela ajoute à la sensation de familiarité que l’on éprouve lors des premières images. Et face à elle, une locomotive, une actrice incroyable : Juliette Binoche. Drame, comédie, science-fiction (elle est en ce moment à l’affiche de Ghost in the Shell), elle peut tout jouer. Et il faut le reconnaître, elle n’est jamais aussi démentielle que dans la comédie. De plus, elle sait danser ! Oui, elle joue la femme enceinte dansante et heureuse. La danse est une passion et cela se voit. Donc une comédie 100% réussie ?!

Amies ou ennemies ? La mère et la fille partage enfin la même couche

La limite est là… on en attend beaucoup et on est forcément déçu. Pourquoi ? Simplement parce que le trash, le côté limite (donc borderline si vous préférez) qui était insupportable dans la version longue de Connasse, princesse des cœurs, mais qui finalement la rendait « attachiante », n’existe pas ici. La première partie est sympathique, mais trop gentille, trop policée. Certes la révélation de la grossesse de Mado entraîne une belle scène dans la voiture, mais c’est tout. Cela pourrait être plus drôle, plus fun, plus exagéré, mais ça ne l’est pas. Puis le repas de Noël relance le film. La deuxième partie est plus enlevée, plus drôle et poussée dans certaines limites, mais sans les dépasser. Et arrive donc le final touchant et mignon… en effet, il s’agit quand même d’agrandir la famille. Avoir des enfants et finalement retrouver l’amour mère-fille : c’est ce passage qui fait du bien. C’est tendre et émouvant. Et si ce final est réussi, c’est que le casting est excellent. Le scénario n’est sans doute pas aussi hilarant qu’il aurait pu ou dû l’être, mais le casting se fait plaisir. Juliette Binoche en tête bien entendu. Et également Camille Cottin, Lambert Wilson, Michaël Dichter et Jean-Luc Bideau, décalé comme toujours et enfin Catherine Jacob. Heureusement qu’ils sont tous là pour porter cette histoire finalement originale.

En résumé, malgré une première partie ronronnante, le film « Telle Mère, Telle Fille » s’envole dans sa seconde pour plus de délire. Le film restant surtout une comédie attendrissante où le casting est génial, Juliette Binoche en tête.

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