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Need for Speed [Critique]

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« Tobey Marshall et Dino Brewster partagent la passion des bolides et des courses, mais pas de la même façon… Parce qu’il a fait confiance à Dino, Tobey s’est retrouvé derrière les barreaux. Lorsqu’il sort enfin, il ne rêve que de vengeance. La course des courses, la De Leon – légendaire épreuve automobile clandestine – va lui en donner l’occasion. Mais pour courir, Tobey va devoir échapper aux flics qui lui collent aux roues, tout en évitant le chasseur de primes que Dino a lancé à ses trousses. Pas question de freiner… »

On ne le rappellera jamais assez, réfléchir nuit gravement à la santé.

Need for Speed…Need for Speed…Ah oui, mais ce n’est pas un film, c’est une licence de jeux vidéo de course créée en 1994 par Electronic Arts. En 1994, est paru sur 3DO avant de paraître sur Saturn et PlayStation, un jeu de course qui se nomme The Need for Speed. Beau petit succès lors de sa sortie, le jeu d’arcade a connu dès 1997 sa première suite qui laissait déjà de côté le « The » du titre pour s’afficher sous la forme Need for Speed II. 20 ans après la sortie du premier jeu, ce ne sont pas moins de 25 titres qui ont vu le jour sur toutes les consoles qui existent et sous toutes les formes possibles et imaginables, du free-to-play au jeu à monde ouvert, en passant par le MMO – jeu massivement multijoueur -. Afin de fêter dignement cet anniversaire ainsi que de faire prospérer la licence sous une autre forme que celle du jeu vidéo, Need for Speed débarque au cinéma dans un blockbuster qui semblerait « Impressionnant » – si on en croît la publicité présente sur l’affiche -. Lorsqu’un film se voit adapté en jeu vidéo ou inversement, qu’un jeu vidéo se voit adapté en film, le spectateur se met directement sur la défensive, puisque jusqu’à ce jour les adaptations ont toujours été pitoyables ou presque. Qui plus est, lorsque le jeu en question n’est autre qu’une saga mondialement connue dont il s’est écoulé près de 135 millions d’exemplaires, on commence à voir se profiler à l’horizon la couleur du billet vert.

Adapté un jeu vidéo ce n’est pas facile, mais visiblement, adapté un jeu vidéo de course qui ne possède aucun scénario semble étrangement plus facile puisqu’il a suffi aux scénaristes d’aller pioché dans le bac à linge des blockbusters hollywoodiens des caricatures qui servent de personnages principaux comme secondaires, ainsi qu’un fil conducteur qui permette aux scènes de course-poursuite de s’enchaîner, sans que le spectateur n’ai besoin de trop réfléchir. On le rappellera jamais assez, réfléchir nuit gravement à la santé. Ne dépassant pas le seuil du rez-de-chaussée, le scénario de ce Need for Speed ne brille pas et ne nous étonne guère. Jamais ne surprenant, usant de clichés rébarbatifs et de personnages caricaturaux jusqu’aux racines des cheveux, Need for Speed ne vous éblouira pas par son scénario puisqu’il n’en a pas. Malgré tout, il réside un fil conducteur qui, sans être intéressant, réussi aux scènes de s’enchaîner afin que les personnages réussissent à se mettre en place. Need for Speed met en scène une bande de jeunes passionnés de mécanique et de vitesse, dont la majorité travaillent dans un garage. Tiens, ça nous rappelle, un certain Fast & Furious… Les personnages sont caricaturaux au possible, chacun dispose de sa place et de sa particularité qui fait de lui sa nécessité au sein du groupe. Les personnages en eux même ne sont pas attachants, mais étrangement, les acteurs principaux – Aaron Paul, Imogen Poots et Scott Mescudi – réussissent à ajouter leur petite touche afin de les faire sortir des sentiers battus. Ce n’est pas pour autant que les acteurs tiennent ici le rôle de leur carrière respective. Chacun mérite mieux et chacun à déjà eu mieux – ou presque – , Aaron Paul en tête qui restera à jamais Jeese Pinkman même si ce dernier a largement le potentiel de tenir des rôles profonds et plus intéressants sur le plan émotionnel comme humain. Jusqu’ici, rien de vraiment original ou palpitant à mettre en évidence pour faire de ce Need for Speed un divertissement convenable et on pourrait encore plus loin dans les points négatifs en parlant entre autres de la bande sonore qui est exécrable au possible, mais oublions tout ça et venons en au principal : les courses poursuites.

Qui dit Need for Speed, dit évidement course-poursuite et ce film dispose de quelques courses-poursuite qui méritent véritablement le détour. Ayant opté pour ancrer ce film dans la réalité, contrairement à Fast & Furious qui joue avec la surenchère d’effets visuels, Need for Speed voit son originalité dans ses scènes d’actions qui sont impressionnantes et grisantes, sans pour autant effectuer une explosion par minute. Comme le dit si bien Michael Keaton dans le film -personnage inutile au possible-, Need for Speed c’est « la course pour la course ». Grâce à un montage bien rythmé et à une superbe utilisation de caméras embarquées ou encore de plans en vue subjective -hommage au jeu- qui renforces en l’immersion et en impression de vitesse, les scènes de courses de ce film sont tout simplement palpitantes. On reprochera malgré tout l’utilisation de trop nombreux plans de vue, où seulement deux ou trois suffiraient amplement afin de garder l’esprit jeu vidéo. Bien que subsistent beaucoup de défaut et notamment un scénario à la limite du gouffre, les fans de la licence de jeu seront ravis par ce Need for Speed. Grâce à quelques easter eggs qui font assez plaisir ainsi qu’a des scènes de courses à la fois palpitantes et grisantes de par une très bonne sensation de vitesse inculquée par une caméra en vue subjective qui fait des ravages, ce Need for Speed reste un petit divertissement plaisant. Rien d’exceptionnel. Pas un film marquant, mais on passe un bon moment.

2.5

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2 Commentaires

  1. evilashpaslaffaire 2014-04-18

    Je vais le voir ce we ! y a Imogen dedans, ça ne peut qu’être formiiii formidaaaableuuuuh 🙂

  2. wildgunslinger 2014-04-18

    Je partage ton avis et j’étais également content de retrouver Imogen Poots.

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