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Quelques mots, sur ces œuvres que nous découvrons depuis le Québec ou la France, sur notre écran d'ordinateur ou dans notre salle de cinéma favorite.

Logan réalisé par James Mangold [Sortie de Séance Cinéma]

Synopsis : « Dans un futur proche, un certain Logan, épuisé de fatigue, s’occupe d’un Professeur X souffrant, dans un lieu gardé secret à la frontière Mexicaine. Mais les tentatives de Logan pour se retrancher du monde et rompre avec son passé vont s’épuiser lorsqu’une jeune mutante traquée par de sombres individus va se retrouver soudainement face à lui. « 


Les lumières de la salle de cinéma s’allument, tu te repositionnes sur ton siège pour avoir fière allure parce que la position « je m’installe comme à la maison » ce n’est pas trop ça, et là, ton ami(e) se retourne vers toi et te pose la question fatidique…

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En 2013, le réalisateur américain James Mangold se mettait en danger en récupérant le bébé Wolverine. Son objectif ? Essuyer les tâches laissées par son prédécesseur Gavin Hood. Tâche délicate, mais pas insurmontable que de passer après l’étron X-Men Origins : Wolverine. Relevant le niveau, sans pour autant lui offrir le film mérité, Wolverine : Le Combat de l’Immortel était un premier pas vers la rédemption pour le personnage iconique interprété par Hugh Jackman. Il fallait avoir la foi et croire en ce troisième et dernier film, afin que Wolverine puisse avoir une belle fin à son histoire. Les fans voulaient voir adapté sur grand écran le comics Old Man Logan; les fans voulaient du sang et du démembrement; les fans voulaient tout simplement un film digne du personnage. Avec Logan, les attentes étaient grandes et les premiers avis dithyrambiques en faisaient jubiler plus d’un. Est-ce véritablement le meilleur film de super-héros de tous les temps comme certains l’ont déclamé lors de sorties de séances ? Au lieu de répondre à la question précédemment citée, ne devrions-nous pas dire qu’il s’agit en réalité d’un film où le super-héroïsme n’est qu’une ombre ? Logan ne serait-il pas le premier film Marvel fait pour les fans dans un premier temps, mais avant tout et surtout pour ceux qui cherchent autre chose que du Marvel tel qu’on le connaît trop bien aujourd’hui ? Logan est un film qui traite du super-héroïsme par le prisme de l’être humain. Le film ne se nomme pas Wolverine 3 ou Wolverine : Old Man Logan. S’il porte comme titre, le prénom du personnage, de l’homme et non son pseudonyme de guerrier, ce n’est pas pour rien. Logan est un drame humain qui conte l’histoire d’un homme au crépuscule de sa vie, d’un homme qui n’en peut plus.

« One Last Ride », Hugh Jackman dans son plus beau rôle

Loin des blockbusters Marvel et DC Comics tous plus conventionnels et fades les uns que les autres, à cause du business qu’est devenu celui de l’entertainement au cinéma, Logan s’affiche comme le vilain petit canard. Dans le sens mélioratif du terme, montrer qu’il est différent des autres. Le film n’a pas grand chose de super héroïque dans sa mise en scène. Une scène à table, une dispute entre deux personnages emblématiques, un simple gros plans sur un visage qui se décompose par la fatigue. Voilà ce qui marque le spectateur, voilà ce qui représente le drame qu’est Logan. Parsemé de scènes d’actions brutales et sanglantes, Logan est un road movie qui prend son temps, qui prend le temps d’instaurer une ambiance. Une ambiance post-apocalyptique, un climat dramatique et anxiogène à l’image de la psychologie du protagoniste de l’histoire. Les mutants ne sont plus, Logan est à bout et ne souhaite qu’une chose : disparaître et mourir calmement comme cherche à le faire tout animal blessé, aussi bien physiquement que psychologiquement. Les plans sont longs, le rythme est instauré par des personnages qui évoluent avec nonchalance et il n’est pas courant de voir des personnages heureux et joyeux graviter autour de Logan. L’on est loin d’un The Book of Eli pour ne citer que lui, mais l’intention est là et la direction choisie est la même. L’accent est mis sur Logan, l’on ne voit que lui et que ceux qui comptent pour lui. Le nombre de personnages est extrêmement restreint, permettant à ces derniers d’avoir leur importance toute à chacun.

Si l’on analyse l’histoire du film tel qu’on le ferait pour un film dit de « super-héros », l’on se rend rapidement compte de la banalité affligeante de cette dernière et des facilités aberrantes usées par James Mangold et son équipe. Notamment vis-à-vis des antagonistes qui n’ont aucune personnalité. Néanmoins, Logan n’est pas un film de super-héros. Si l’on fait cette même analyse de l’histoire en optant pour un regard plus humain et dramatique, ces mêmes éléments vont devenir des points positifs. Un antagoniste qui n’a aucun intérêt pour un film d’action reposant sur son protagoniste et son antagoniste (le méchant étant l’élément le plus important d’une histoire), va ici devenir intéressant, car il représente quelque chose. C’est la symbolique qui va prédominer et non l’action et le fait de se battre. Les scènes d’action étant de par ailleurs efficaces (lisibles et dynamiques sans être anarchiques et sur-découpées), sans être mémorables à cause d’une réalisation trop resserrée sur les personnages. On retiendra tout de même des chorégraphies impressionnantes concernant X-23, qui démontrent sa brutalité et la sauvagerie dont elle peut faire preuve. Un personnage, qui en plus d’être intéressant, s’avère être humainement attachant et touchant grâce à des scènes remarquablement écrites. Des scènes banales, des scènes de vie, des scènes que l’on n’a pas l’habitude de voir dans ce genre de production. Porté par les interprétations remarquables de Hugh Jackman, Patrick Stewart et de la jeune Dafne Keen, Logan est un drame humain brutal et poignant à défaut d’être un film de super-héros impressionnant.

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