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FIFAM 2016 | Un Regard Sur : The Road to Mandalay par Midi Z

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Synopsis : « Deux personnages d’origines birmanes fuient leur pays et la guerre civile qui y fait rage, dans l’espoir de trouver une nouvelle vie et plus de sécurité en Thaïlande. »


Du 11 au 19 novembre 2016 se déroule la 36e édition du Festival International du Film d’Amiens. Un Festival qui met à l’honneur le cinéma du monde au travers de rétrospectives, d’hommages et de notamment une compétition dans le format long. Nous couvrons le festival dans son intégralité, l’occasion pour nous de vous parler dans un format court de films indépendants dont vous n’entendrez pas forcément parler partout. Tout est possible, les bonnes comme les mauvaises surprises !

Alors, The Road to Mandalay fait parti de ces films indépendants qui, sans faire parti d’une sélection de films en compétition à l’occasion d’un festival, ne retiennent que difficilement l’attention. L’histoire annonce un long-métrage assez difficile avec en arrière-plan la guerre civile en Birmanie et au premier plan la difficulté en tant qu’immigré, de réussir à s’implanter et de fonder une nouvelle vie ailleurs. Fonder une nouvelle vie, une nouvelle famille tout en n’ayant pas le stress du retour au point initial. The Road to Mandalay est bel et bien ce film difficile, ce film où il est question de ces sujets délicats et on ne peut plus d’actualité. Contrairement à ce que l’on peut voir habituellement, le réalisateur Midi Z, traite ce sujet avec beaucoup de recul en faisant de cette œuvre, une œuvre avant tout contemplative.

Une contemplation qui va être à l’image de la peur et de la timidité qui va ronger la protagoniste de l’histoire. Un personnage attachant grâce à une belle interprétation de l’actrice Ke-Xi Wu et à une direction d’acteur qui va la dévoiler avec minutie et parcimonie aux spectateurs. Une jeune femme effrayée, mais qui ne demande qu’à vivre et à être libre. Les quelques moments de joie et de liberté vont être un soulagement pour elle, un soulagement également pour le spectateur en totale adéquation avec cette dernière. Néanmoins, Midi Z prend la contemplation beaucoup trop à cœur livrant un film intéressant, mais dénué de rythme ou de dynamisme tant dans les actions que dans le montage. La structure linéaire et l’écriture du récit, ainsi que des personnages, rend l’histoire contée prévisible, car très didactique et académique dans leurs déroulées. Éléments qui n’aident également pas l’œuvre cinématographique à trouver un rythme, son rythme et à surprendre le spectateur.

Sans parler de ce scénario qui au fur et à mesure de son évolution va donner de l’importance à une relation amoureuse et les répercussions de cette dernière, au détriment des thématiques plus importantes et difficiles comme l’intégration, le besoin de liberté… Et que dire de l’action sur laquelle se termine le long-métrage. Une fin qui fait se questionner le spectateur, qui se demande pourquoi un tel choix pouvant remettre en cause l’objectif initial du personnage principal, et de ce fait, tout le scénario. Pour finir sur une note positive malgré tout, on n’occultera à aucun moment les quelques fulgurances visuelles que possède le film. The Road to Mandalay est le quatrième film que signe le réalisateur Midi Z et c’est visuellement un beau film. Un film qui a ses belles idées de cadre, ses belles compositions et utilisations tant de la profondeur de champ que des décors. The Road to Mandalay n’en reste pas moins un film ennuyant sans être inintéressant.

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[ctt template= »5″ link= »IbNp5″ via= »no » ] »Un Regard Sur… » | Une orientation scénaristique discutable et aucun rythme suffisent à faire s’ennuyer le spectateur. #TheRoadToMandalay[/ctt]


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