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Quelques mots, sur ces œuvres que nous découvrons depuis le Québec ou la France, sur notre écran d'ordinateur ou dans notre salle de cinéma favorite.

[Critique] The Gambler réalisé par Rupert Wyatt

The-Gambler

Synopsis : « Un professeur de littérature accro aux jeux d’argent est la cible d’une horde de gangsters. »


 

En 2011, alors que les remakes et reboots pleuvent de plus en plus, la Twentieth Century Fox décide de relancer la franchise Planète des Singes. Pour ce faire, ils font appel à un jeune réalisateur qui sera à l’écoute des producteurs puisqu’il ne s’est pas encore fait un nom auprès du public international. Ce jeune réalisateur se nomme Rupert Wyatt et nous a prouvé avec La Planète des Singes : les Origines qu’il possède un véritable talent de metteur en scène. Quatre ans après la sortie du film, le cinéaste britannique, qui a entre temps mis en scène quelques épisodes de la série historique Turn, revient sur nos écrans avec un long-métrage et pas des moindres. En effet, après avoir « rebooté » la franchise de 1968, voici qu’il réalise le remake du film The Gambler paru en 1974 avec James Caan dans le rôle-titre. Affublé du même nom, le film met en scène cette fois Mark Wahlberg dans le rôle principal. Privé d’une distribution dans les salles françaises, The Gambler est-il si mauvais que pouvait l’inspirer une sortie en direct to video ?

Petit succès aux US lors de sa sortie cinéma, mais succès tout de même puisqu’il a rapporté un peu plus de 33 millions de dollars de recettes pour un budget estimé à 25 millions, The Gambler est un film au parcours atypique. Paru dans quelques pays en 2014 puis au début 2015, on sentait bien les distributeurs français réticents à l’idée de sortir un tel film au cinéma. La raison de cette peur est simple, le film tient sur un acteur. Mark Walhberg n’est pas un acteur qui rapporte en France. Les Français le connaissent, peuvent l’apprécier, mais ne se ruent pas au cinéma lorsqu’il est en tête d’affiche. Dans The Gambler, l’acteur américain est secondé par Brie Larson et John Goodman, mais malgré des performances honorables de ces derniers, les personnages sont là en soutient afin de permettre au protagoniste d’avancer. Thriller qui tient plus du drame intimiste que du film à enquête, le long-métrage plonge le spectateur au cœur d’une semaine qui va littéralement bouleverser l’existence de Jim Bennett. Professeur de littérature accro aux jeux d’argent, Jim Bennett a une histoire et une façon de penser particulière puisque depuis sa plus tendre enfance, sa vie est régie par l’argent gagné par ses parents. Comme la majorité des films qui usent en point d’orgue de la thématique de l’addiction, The Gambler va poser la fameuse question : comment se rendre compte que l’on est addicte.

Assez conventionnel dans le déroulement de son récit, c’est la forme employée qui est intéressante. Que ce soit le récit ou la dynamique instaurée par le montage, tout est en parfaite harmonie avec l’état d’esprit du protagoniste. Le flegme et la nonchalance du personnage se retrouvent au sein d’une narration assez lente et d’un montage qui ne cherche pas le dynamisme, mais à faire durer les plans et les séquences. Seuls les dialogues ont droit à du champ/contre champ sinon on est dans une forme très simple de cinéma, mais avec une mise en scène précise qui joue sur les hors champ pour toujours ramener le protagoniste dans le champ et signifier sa présence. L’aura du personnage est de chaque plan et est central à chaque plan. Mark Walhberg est omniprésent, son personnage porte le film, représente le film. Alors que l’histoire que conte ce long-métrage n’est en rien révolutionnaire puisqu’elle repose sur la renaissance d’un homme qui va devoir effectuer des sacrifices et une remise en question de lui-même, c’est véritablement l’interprétation de Mark Wahlberg qui va décupler la force du propos. Habitué des films de studios qui sont majoritairement des films d’action, il nous prouve ici qu’il est un grand acteur qui arrive à faire passer des émotions et ressenti par la simple force d’un regard ou d’une intonation. Une interprétation qui élève le film et son récit à un autre niveau, allant jusqu’à nous toucher sur la fin malgré son aspect simpliste et prévisible.

En Conclusion :

The Gambler a l’allure d’un film à récompenses puisqu’il est vendu sur la performance de l’acteur principal, mais il n’en a pas l’étoffe. Il lui manque Ardoisece petit quelque chose, cette petite audace d’écriture qui lui aurait permis d’avoir un avenir plus radieux. Néanmoins, sous ses faux airs de direct to video peu original se cache un très beau film. Un film sur la rédemption et l’acceptation de ses problèmes qui réussi à faire passer par l’image quelques émotions et de belles sensations, bien aidé par un Mark Wahlberg prodigieux. Il démontre son talent d’acteur et se hisse au rang de ceux dont le futur est promis à la course aux Oscars. Il n’ira peut-être pas jusque ljusque-là’il continu continue étonner de cette manière, tout est possible. The Gambler, un beau film que vous pouvez vous procurer en Blu-Ray, DVD et VOD depuis ce 02 juin 2015.


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