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[Critique] Paddington réalisé par Paul King

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« Paddington raconte l’histoire d’un jeune ours péruvien fraîchement débarqué à Londres, à la recherche d’un foyer et d’une vie meilleure. Il réalise vite que la ville de ses rêves n’est pas aussi accueillante qu’il croyait. Par chance, il rencontre la famille Brown et en devient peu à peu un membre à part entière. « 

« Un film de noël beau et humain, qui ravira les petits, mais laissera les plus grands sur leur faim. »

Créé par l’auteur anglais Michael Bond en 1958, l’ours en peluche fictionnel qui répond au doux nom de Paddington, provient directement de l’imaginaire du romancier anglais qui c’est inspiré de l’ours en peluche qu’il avait offert à sa femme à Noël, deux ans auparavant. Ce petit ours tout droit sorti d’un conte de noël pour petits et grands, à beaucoup fait parler de lui quelques générations plus tôt au travers d’albums, romans, séries animées, mais également produits dérivés. Parce que oui, à l’image de E.T L’Extraterrestre ou Gizmo, Paddington est un petit animal tout mignon que l’on aimerait adopter et que l’on offre avec plaisir à nos proches pour les fêtes sous la forme de peluche. Au-delà de la marque qu’il est dorénavant, Paddington est maintenant un héros de cinéma avec un premier film réalisé par Paul King et qui prend pour titre le nom de cet ourson à l’allure beaucoup plus proche de celle d’une peluche que d’un ours vorace.

Pour sa première réalisation, Paul King c’est afféré à mettre en scène Paddington, petit ourson plein de tendresse et très malin, mais au combien maladroit. Véritable tornade, là où Paddington passe, tout trépasse, mais finalement en cet ourson, ne se reflète-t-il pas l’image et la psychologie d’un enfant de l’âge de 6 ans ? Malin, touche à tout et intrigué par tout ce qui l’entoure, mais maladroit malgré son bon vouloir, cet ourson au nom d’ours imprononçable, est bel et bien l’archétype même d’un enfant en bas age qui découvre la vie de ses propres yeux et souhaite y prendre part. La vision de Paddington sur notre monde est celle d’un enfant. On y retrouve une tendresse dans ses yeux, mais également de la crainte. La peur de l’abandon et la peur de ne pas trouver ceux qui sauront le rendre heureux. À cet âge, un enfant ne veut être seul et souhaite retrouver en ceux qui l’entourent du soutien et de l’amour. Ce message enfantin et pouvant paraître simpliste aux yeux de certains, mais au combien humain et naturel est au cœur même du scénario écrit par Paul King et adapté des romans de Michael Bond. C’est attendrissant, humain et naturel et en rien maladroit dans ce film, qui cherche avant tout à lier le protagoniste aux spectateurs pour, par la suite, le faire sourire, rire et l’émouvoir.

Paddington peut-être vu comme le commencement d’une saga autour du personnage. Ce premier film met un point d’orgue à ce que Paddington entre dans le cœur des gens, que ce soit par le biais de son naturel ou de l’amour et de la tendresse qu’il a à apporter. Reposant sur un récit hollywoodien et donc linéaire, le long-métrage reprend les codes instaurés il y a des dizaines d’années de cela par de grandes maisons comme Disney. Que ce soit dans la construction du récit ou dans la caractérisation des personnages, ce Paddington reprend avec une certaine insouciance, mais avant tout de la légèreté, ce qui faisait d’antan le succès des films Disney Live comme les 101 Dalmatiens pour ne citer que lui. Un protagoniste attachant, mais maladroit auquel il va arrivé une grande aventure parsemée d’embûches, une famille composée d’un nombre identique d’hommes et de femmes, dont l’attachement au protagoniste va évoluer positivement au fur et à mesure des aventures et une méchante au look sado masochiste, qui va s’attirer les louanges d’un sous-fifre pris de pulsions sexuelles et dont les traumatismes remontent à l’enfance. Paddington repose sur une base déjà connue de tous et qui ne réserve aucune surprise, mais l’a n’est pas l’intérêt et la volonté du metteur en scène et scénariste.

Paddington est un long-métrage de Noël, un film que l’on va voir en famille ou même entre amis pour rire, dans le but de ressortir de la salle de cinéma content et avec le sourire. Néanmoins, Paddington déçoit dans son écriture des personnages que compte la famille Brown. Ces derniers sont rétrogradés au second plan et n’apportent que trop peu de chose au récit, mis à part faire évoluer la psychologie de Paddington. En dépit du fait que Paddington peut décevoir d’un point de vue scénaristique, on ne peut qu’applaudir le travail effectué sur le visuel du titre. Coloré, chatoyant et criant de vérité, ce long-métrage est superbe et offre aux spectateurs un film porté par une morale joviale, qui ne manque d’authenticité dans ces émotions et qui ne manque pas de faire dans le spectaculaire lorsque le temps est venu. À la fois dans sa scène d’introduction ou dans ces différents moments d’actions durant lesquels Paddington se met en valeur au cours de cabrioles, le film déroule le tapis rouge aux effets visuels et met le spectateur face à un spectacle réjouissant et épique. Grâce à une réalisation qui ne manque pas de grandeur et qui allie judicieusement différentes largeurs de plans afin de ne pas oppresser le spectateur et dans le but de le guider pour qu’il ne loupe rien des mimiques de Paddington, le film impressionne et donnerait envie de se blottir dans la fourrure de l’ourson.

3.5/5

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