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The Dark Knight Trilogy {Critique}

Le 25 juillet 2012 est une date que beaucoup de fans attendent depuis plusieurs années. C’est ce jour qu’arrivera le tant attendu The Dark Knight Rises, la conclusion de Christopher Nolan à sa trilogie consacrée au Chevalier Noir et quelle conclusion ! Mais on n’est pas là pour parler de ça (un peu quand même), mais de la trilogie en général. Batman n’avait pas connu de vraie trilogie à proprement parler, même Tim Burton s’était arrêté après deux excellents opus. Comment cette nouvelle trilogie avait commencé et surtout pourquoi cette trilogie est une vraie trilogie ? Ce sont les questions auxquels je vais tenter de répondre dans cet article.

En 2005 arrivait un film dont pas grand monde n’aurait prédit de telles retombés. Batman Begins était le premier film basé sur la licence Batman qui revenait en intégralité sur le passé de Bruce Wayne et sur les évènements qui ont fait de lui le chevalier noir. Ce film était découpé en deux parties. La première était une grosse introduction consacrée au personnage de Bruce Wayne, qui revenait sur son enfance et les évènements qui l’on fait rencontré Henri Ducard alias Ra’s Al Ghul. Ce dernier n’est autre que le grand méchant de ce film, mais pas que puisqu’il va s’avérer être à la tête d’une équipe qui se nomme La Ligue des Assassins. C’est dans cette équipe que Bruce Wayne a réussi à contrôler sa peur et qu’il en a fait une alliée. La peur va être le mot d’ordre de cet opus, puisque c’est le mot d’ordre qu’utilise le second méchant alias L’Épouvantail. Ce dernier se sert de gaz délirant pour mettre ses adversaires en face de leurs propres peurs, mais la peur est également un élément très important dans The Dark Knight Rises (je reviendrais là-dessus un peu plus tard).
La seconde partie se présentait donc comme étant une succession de scènes d’actions dans lesquels ont voyaient Batman faire face à son ancien maître ainsi qu’à l’épouvantail. Batman Begins était donc un film lent, qui misait tout sur son ambiance qui était maitrisée d’un bout à l’autre grâce au scénario très bien ficelé sur la psychologie des personnages et donc la peur, grâce à la mise en scène assez contemplative, mais immersive signée Christopher Nolan ainsi que grâce à la bande sonore signée Hans Zimmer. Chaque film a sa propre bande sonore. Elles ont toutes une tonalité ou une petite bande qui les rapproche comme un hymne à Batman, mais elles sont globalement différentes et c’est en grande partie ce qui permet aux films de ne pas se ressembler et d’apporter chacun une atmosphère et un rythme différent.

Le rythme est quelque chose qui est propre à chaque film contrairement à beaucoup de trilogies qui utilisent la même forme et de ce fait le même rythme. Alors que Batman Begins était fluide, mais coupé en deux parties, The Dark Knight est la suite parfaite. Une vraie suite comme on en a très peu, avec un rythme fluide et linéaire tout du long. Ce qui permet de n’avoir un suspense constant et aucun temps mort. Même si The Dark Knight possède un bon rythme et une dynamique impressionnante qu’il traine sur ces 2h27, il possède avant tout quelque chose qu’aucun film n’avait à ce point, c’est un véritable méchant. Aucun méchant n’arrive à la botte du Joker. On a le méchant ultime pour un superhéros, un véritable ennemi qui n’a peur de rien et qui effraye le spectateur qui est tranquillement installé dans son canapé. Si ce Joker fait peur, ce n’est pas forcément grâce à la mise en scène de Christopher Nolan, même si c’est grâce à elle sur quelques plans, c’est surtout grâce à son interprète qui n’est autre qu’Heath Ledger.
Heath Ledger n’interprète pas le Joker, il est le Joker dans ce film. Il impressionne autant qu’il terrifie. On ne peut voir son réel visage durant ce film, mais on peut voir un acteur qui mettait tout son cœur dans ses rôles et c’est peut-être pour cette raison qu’il est allé trop loin avec la psychologie du Joker. D’après les dires, il aurait vécu en grande partie reclus dans sa chambre d’hôtel durant un mois à s’imprégner de la psychologie du personnage et c’est pour cette raison en plus de ces problèmes personnels qu’il aurait perdu la tête et ce serait donné la mort. C’est aujourd’hui un homme qu’on regrette, mais un acteur qui va nous resté en mémoire grâce à son interprétation qui donne une ampleur supplémentaire à un film qui a en plus de ça tout pour lui.

En parallèle à son grand méchant, qui fait de ce film ce qu’il est, The Dark Knight posait la question de l’humanité. Savoir comment réagirait l’être humain face à un dilemme. C’est pour cette raison que Christopher Nolan a également fait appel au personnage de Double-Face, interprété par Aaron Eckhart. Dans le scénario, on nous met face à la folie d’un homme, mais surtout à l’humanité. De quoi l’homme a-t-il besoin ? Comment l’homme réagirait-il dans telle circonstance ? Comment est l’homme en règle général ? On a encore une fois un scénario en béton pour un film qui à la base est censé être qu’un simple blockbuster. On est bel et bien rentré dans une nouvelle ère, celui de la trilogie qui en plus d’être celle d’un super héros, est la trilogie ultime qui possède une introduction presque parfaite, un milieu d’anthologie et une conclusion parfaite.
Si The Dark Knight mise 50% du scénario sur son méchant et commençait sa descente vers un ton dramatique, The Dark Knight Rises mise 70% de son scénario sur tous les personnages présents et possède un ton dramatique du début à la fin. Tous les trailers se voulaient être dramatiques et ils ne sont pas mensonger. Le film ne tend pas vers le drame, c’est un réel drame à la fois psychologique et physique. Le terme « Rise » y a réellement tout son sens, car tous les personnages vont connaître des descentes aux enfers. Je n’en dirais pas plus pour ne pas spoiler, car ce film possède énormément de rebondissements qu’ils ne faut en aucun cas savoir à l’avance. (Il ne faut surtout pas aller voir la page Wikipédia du film ou encore les critiques de Première).

Cette conclusion est la fin espérée par tous les fans. On rentre directement dans le vif du sujet et durant 2h45 on va avoir droit à une succession d’action qui vont nous dévoiler les nouveaux personnages, mais qui vont surtout nous offrir le final épique tant attendu. Même si on a une trame principale, on a surtout un film qui reprend les trames des deux premiers opus, mais qui est rend plus importantes et les finalises. On revient donc sur le sujet de la peur, Bruce Wayne va encore une fois être remis en question et cette fois il va devoir aller au plus profond de lui même. Il va devoir se remettre en cause afin de pouvoir avancer comme bon lui semble et faire ce qu’il croit juste. Et tout cela va passer par sa peur, ses peurs. Pour finir, on revient également sur le thème de l’humanité, mais qui cette fois est collée à l’image de la guerre et de la rébellion. Tout cela est mis en avant par une bande sonore majestueuse signée Hans Zimmer, qui mêle plus qu’habilement des thèmes épiques avec des thèmes dramatiques.
Si The Dark Knight Trilogy est bel et bien la trilogie parfaite c’est parce que son réalisateur a réalisé chaque film comme étant un nouveau film, mais les a chacun placés comme il le faut. Batman Begins est une grosse introduction avec un final épique, The Dark Knight est un film linéaire dans le suspense et l’action pour nous offrir une ambiance pesante et The Dark Knight Rises est une vraie fin dans laquelle on revient sur tous les thèmes abordés avec en plus un scénario en béton qui enchaîne les rebondissements avec des tonalités dramatiques, mais également épiques pour un final émouvant aux larmes (j’exagère un peu, la larme aurait été mieux). Chaque film à sa place, chaque film à un rythme approprié (mise en scène et bande sonore) et chaque film est culte.
 
 
Synopsis Batman Begins : « Comment un homme seul peut-il changer le monde ? Telle est la question qui hante Bruce Wayne depuis cette nuit tragique où ses parents furent abattus sous ses yeux, dans une ruelle de Gotham City. Torturé par un profond sentiment de colère et de culpabilité, le jeune héritier de cette richissime famille fuit Gotham pour un long et discret voyage à travers le monde. Le but de ses pérégrinations : sublimer sa soif de vengeance en trouvant de nouveaux moyens de lutter contre l’injustice. »
Synopsis The Dark Knight : « Dans ce nouveau volet, Batman augmente les mises dans sa guerre contre le crime. Avec l’appui du lieutenant de police Jim Gordon et du procureur de Gotham, Harvey Dent, Batman vise à éradiquer le crime organisé qui pullule dans la ville. Leur association est très efficace mais elle sera bientôt bouleversée par le chaos déclenché par un criminel extraordinaire que les citoyens de Gotham connaissent sous le nom de Joker. »
Synopsis The Dark Knight Rises : « Il y a huit ans, Batman a disparu dans la nuit : lui qui était un héros est alors devenu un fugitif. S’accusant de la mort du procureur-adjoint Harvey Dent, le Chevalier Noir a tout sacrifié au nom de ce que le commissaire Gordon et lui-même considéraient être une noble cause. Et leurs actions conjointes se sont avérées efficaces pour un temps puisque la criminalité a été éradiquée à Gotham City grâce à l’arsenal de lois répressif initié par Dent. Mais c’est un chat, aux intentions obscures, aussi rusé que voleur qui va tout bouleverser. À moins que ce ne soit l’arrivée à Gotham de Bane, terroriste masqué, qui compte bien arracher Bruce à l’exil qu’il s’est imposé. Pourtant, même si ce dernier est prêt à endosser de nouveau la cape et le casque du Chevalier Noir, Batman n’est peut-être plus de taille à affronter Bane… »

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