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Quelques mots, sur ces œuvres que nous découvrons depuis le Québec ou la France, sur notre écran d'ordinateur ou dans notre salle de cinéma favorite.

[Rétrospective Star Wars] Star Wars I : La Menace Fantôme réalisé par George Lucas

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« Avant de devenir un célèbre chevalier Jedi, et bien avant de se révéler l’âme la plus noire de la galaxie, Anakin Skywalker est un jeune esclave sur la planète Tatooine. La Force est déjà puissante en lui et il est un remarquable pilote de Podracer. Le maître Jedi Qui-Gon Jinn le découvre et entrevoit alors son immense potentiel. Pendant ce temps, l’armée de droïdes de l’insatiable Fédération du Commerce a envahi Naboo, une planète pacifique, dans le cadre d’un plan secret des Sith visant à accroître leur pouvoir. Pour défendre la reine de Naboo, Amidala, les chevaliers Jedi vont devoir affronter le redoutable Seigneur Sith, Dark Maul. »

Après les trois mythique et célèbre Star Wars IV, V et VI, George Lucas est de retour pour nous livrer le commencement de son univers. Il est vrai qu’après avoir sorti son premier film Star Wars IV : Un Nouvel Espoir en 1977, le public devait se demandé s’il avait zappé quelque chose volontairement ou si M. Lucas contait faire le « début » plus tard. Ce qui fut le cas. Nous avons donc dû attendre 16 ans entre l’épisode VI : Le Retour du Jedi et l’épisode I : La Menace Fantôme alors que les épisodes IV, V et VI n’ont eu que trois ans d’intervalle entre leurs sorties respectives. Est-ce que ces 16 longues années en valaient le coup ? Accrochez-vous vous allez être surpris.

« Il y bien longtemps, dans une galaxie… » Ok, je m’arrête là, nous connaissons tous la suite. Notre cher film commence comme tous les autres Star Wars, avec son générique bien à lui déroulant vers l’étendue étoilée et la fameuse scène spatiale d’ouverture. Oui, tous les Star Wars commencent dans l’espace. Un échauffement pour le spectateur qui retrouve ses repères, « envoyez les vaisseaux ! ».

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C’est ici que le dépaysement peut commencer, des vaisseaux plus arrondis, plus soft, avec tout de même des formes qui rappellent les films originaux. Il ne nous faudra pas énormément de temps pour découvrir une partie du casting, avec le charismatique Liam Neeson et le jeune Ewan McGregor. Une superbe ambiance SF comme on l’aime avec des Jedi qui ont plutôt du style il faut avouer.

« Obi-Wan a pris un coup de jeune »Star_Wars_La_Menace-Fantome_Screenshoot_2

Après ces quelques minutes reposantes, l’action pointe enfin du doigt. Cette soi-disant négociation politique pacifique change de tournure pour faire place aux fameux sabres et pistolasers. De l’action qui ne manque pas de mouvements. Destruction de droïdes de gauche à droite et découpage de porte, ça nous change des lenteurs des combats aux sabres laser des épisodes originaux. Le tout est plus jeune, plus frais tout en restant visuellement très propre.

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Penchons-nous un peu sur le scénario. La Fédération, parti politique, veut étendre son pouvoir à travers la galaxie. Pour cela, ils suivent aveuglément les ordres d’un certain maître Sidious. Un scénario assez simple, mais qui dénonce tout de même les nombreuses dictatures mondiales. Tandis que la fédération avance dans la galaxie, il essaie de forcer la main à une planète nommée Naboo. De chance les Jedi se sont infiltrés dans le bon vaisseau et arrivent également sur la planète. Ils ont le « privilège » de rencontrer Jar Jar Binks, un Gungan local. Un être un peu simplet avec une élocution laissant à désirer. Autant dire que ça nous change, George Lucas à essayer de séduire les plus jeunes avec de l’humour bébête et c’est plutôt raté, la limace numérisée aurait dû rester au placard…

« Rencontre avec Jar Jar, ces deux Jedi auraient pu s’en passer… »Star_Wars_La_Menace-Fantome_Screenshoot_4

Durant leur escapade, nous retrouvons un joli éventail d’effets spéciaux. Le film approche des années 2000 et les effets 3D commencent à être plutôt bien maitrisés. Des scènes qui rappellent Endor dans Star Wars VI, des monstres géants rappelant l’épisode V, les clins d’œil sont là, les univers sont riches et variés, que demande le peuple ?

Les Jedi retrouvent enfin la reine à qui l’on veut forcer la main, ses derniers, après avoir réduit à néant une flopée de droïdes incapables, s’échappent dans un magnifique vaisseau lisse et brillant pour rejoindre Coruscant, en quelque sorte la capitale de la galaxie. L’action est de retour, merveilleusement accompagné par notre compositeur et chef d’orchestre John Williams. Toujours avec le même style, il arrive à nous transporter aussi bien dans les scènes mouvementées que les scènes tranquilles. Une véritable joie pour nos oreilles, et on se réjouit pour son prochain retour en 2015 pour le mystérieux VIIème épisode. Une légère bataille encore bien rythmée et maitrisée qui va nous mener vers une pauvre planète, Tatooine, suite à des problèmes de vaisseau dû à l’échappatoire.

« La jolie Natalie Portman accompagnée du jeune Jack Lloyd »Star_Wars_La_Menace-Fantome_Screenshoot_5

Tatooine, nous y sommes, des décors reflétant la pauvreté tout en conservant son aspect futuriste. George est revenu à Tataouine en Tunisie pour tourner cette partie du film, comme en 1977 avec l’épisode IV. Là encore, les décors sont corrects. Il faut dire, que la majorité est d’origine, en revanche les incrustations numériques d’animaux et robots sont assez baveuses par moment, dommage, car ils n’étaient pas vitaux au long-métrage… Le bric-à-brac métallique en fond lui à son charme, rien ne se perd, tout se transforme.

Enfin arrive la rencontre avec le pilier de cette série, Anakin Skywalker encore jeune et innocent. Véritable métaphore de l’enfant Jésus, né d’une mère et des midicloriens, telle l’Immaculée Conception de la Vierge Marie. Est-ce le Messie qui ramènera la foi l’équilibre dans la force ? Mielleux à souhait nous nous serions bien passés de tels détails, mais c’est avant tout l’élément central de cet univers, et quand on sait ce qu’il en adviendra, remettre au gout du jour cette histoire avec un Messie dictateur cela reste plutôt original.

S’en suivent 15 minutes de courses de modules fulgurante. Pour une partie majoritairement réalisée en 3D à l’ordinateur, il faut dire que c’est plutôt bien conçu, les modules ont de la gueule, le stress est présent, la musique est là, Anakin gagne et tout le monde est content. Nous ne devions pas aller sur coruscant à la base ? Eh oui, nous nous écartons quelque peu du scénario qui reste un peu flou. Il ne faut pas oublier que le film s’intitule La Menace Fantôme, tellement fantôme que l’on n’arrive pas à en définir l’élément perturbateur. On notera facilement que le point du vue du long métrage ce centre à 90% sur les Jedi et la république, tandis quand dans les épisodes originaux, nous faisions des allez retour entre les rebelles et l’empire de manière plus significative.

« Anakin suivi de près par un autre concurrent de la course, Sebulba. »Star_Wars_La_Menace-Fantome_Screenshoot_6

La course étant gagnée, il y a de quoi réparer le vaisseau et embarquer le jeune Skywalker pour son pèlerinage Jedi. On fera donc un petit crochet à coruscant réglé des problèmes politiques avec le chancelier puis en régler d’autres moins pacifique sur Naboo. La république viendra-t-elle à bout des séparatistes ?

En résumé un film correctement dosé, le rythme entre action et temps mort est parfait, pas de quoi s’endormir donc. Un véritable « Space opera » mêlant un univers riche et varié. La diversité qu’offrent les planètes est un régal pour les yeux, quand les effets pas faits à la vas-vite. Du mouvement : si certains reprochaient une lenteur de combat dans les films orignaux, celui-ci va être ravi. Cascades sans doublures et affrontement aux sabres sont de mise. La scène finale clôture parfaitement le film. Le tout dans l’élégance : le budget destiné aux costumes est présent et de belles pièces ont été créées pour nos jeunes Natalie Portman et Keira Knightley. Venons-en au moment qui fâche, les arrières plan n’ont pas tellement de cachets, le fond vert est présent, on le sent, aucun véritable détail et du flouté à perte de vue pour les intérieurs. Il n’y a plus de fait main, de récupération détournée d’ancien objet, bonjour le 21e siècle, cependant le ratio Effet numérique / Effet mécanique reste convenable. Vient également le scénario, si l’on demande de résumer La Menace Fantôme à une personne au hasard, il vous répondra « alors attend, ce n’est pas simple… ». Il ne faut pas oublier que celui-ci est la mise en place d’un univers, c’est l’élément perturbateur qui arrive doucement. Il ne se suffit donc pas à lui-même. Cependant, on aurait pu espérer mieux, en mettant les Gungans de côté et en développant d’avantages les Siths.

« Le maître et l’apprenti »Star_Wars_La_Menace-Fantome_Screenshoot_7

Aimera, aimera pas tout dépend de vous. Une question de génération : pour les personnes ayant vu les originaux avant la seconde trilogie, le jugement est assez rude cependant, étant très jeune lors de la sortie de l’épisode I, La Menace Fantôme a été le premier Star Wars que j’ai visionné et je n’en est pas été déçu. Il ne faut pas oublier que le monde cinématographique a évolué, les budgets ne sont plus les mêmes, les méthodes de travaille non plus, adieu maquettes, bonjour ordinateurs. Un peu comme les James Bond, évoluant au fil du temps et des technologies. Les spectateurs aussi ont changé, demandant de plus en plus d’actions et un humour de plus en plus basique, moins subtil. Il n’en reste pas moins un Star Wars, film de vaisseaux spatiaux, de Jedi et de sabres laser.

Rendez-vous dimanche 20 juillet 2014 pour parler du second épisode de la Prélogie, j’ai nommé Star Wars II : L’Attaque des Clones.

Par @Clemaul

3.5

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