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Quelques mots, sur ces œuvres que nous découvrons depuis le Québec ou la France, sur notre écran d'ordinateur ou dans notre salle de cinéma favorite.

Nahuel and the Magic Book, le joli conte initiatique de Germán Acuña

Synopsis : « Nahuel vit avec son père dans une ville de pêcheurs, pourtant la mer lui inspire une peur profonde. Un jour, il trouve un livre magique qui semble être la solution à son problème. Mais un vilain sorcier, à la recherche de l’ouvrage, capture son père. Pour Nahuel, c’est le début d’une aventure au cours de laquelle il va devoir délivrer son père et surmonter ses craintes.  »

Les lumières de la salle de cinéma s’allument… tu allumes ton ordinateur, tu cliques sur ton navigateur préféré et écris : Festival International du Film d’Annecy. Il te reste à t’identifier, puis s’ouvre à toi, du 15 au 30 juin 2020, une grille de programmes regroupant courts et longs métrages d’animation en provenance de toutes horizons.
Bon cinéma de chez toi !

Présenté en compétition officielle au Festival International du Film d’Annecy 2020, Nahuel and the Magic Book est le premier long-métrage d’animation du réalisateur chilien Germán Acuna qui raconte l’histoire de Nahuel, un jeune garçon, vivant avec son père dans une ville de pêcheurs, ayant une peur profonde de la mer, qui découvre un livre magique ayant le pouvoir de lui permettre d’affronter ses peurs. Malheureusement pour lui, un méchant sorcier entouré de corbeaux à la recherche de ce livre, capture son père. Nahuel se lance alors dans un voyage où il devra affronter ses peurs pour délivrer son père du terrible sorcier. 

Vous l’aurez compris à la lecture de ce synopsis, Nahuel and the Magic Book est un pur conte pour enfants qui emprunte à la fois aux légendes maritimes et chamaniques pour nous conter un récit initiatique sur le passage de l’enfance à l’âge adulte. Visuellement, le premier film de Germán Acuña est, ce que l’on pourrait appeler : un beau livre d’images. L’animation développe un univers poétique, onirique et effrayant, dont le charme opère assez facilement grâce à la magie et à la mythologie de son univers. Ce beau livre d’images représente à la fois les forces et les faiblesses de ce premier film. Si l’univers est charmant et l’animation plutôt soignée et poétique, il a aussi été déjà vu dans beaucoup d’autres contes pour enfants. 

Le voyage d’un jeune garçon qui se transforme en parcours initiatique pour affronter ses peurs et devenir un homme. Une croyance animiste qui n’est pas sans rappeler les univers d’un certain Hayao Miyazaki. Ce sorcier Dark, aux cheveux noirs, qui se transforme en corbeau et qui veut s’emparer du livre magique pour contrôler un esprit puissant, etc…  Nahuel and the Magic Book coche, une par une, toutes les cases du cahier des charges du joli conte pour enfants, ce qui n’est pas pour nous déplaire, loin de là. L’univers possède un véritable charme et son récit initiatique étant assez touchant dans ses métaphores sur l’enfance. Ce que le long-métrage de Germán Acuña perd en originalité dans son univers, il le gagne dans son récit mélancolique. Il traite de thématiques universelles telles que la paternité, le deuil, la confrontation aux peurs primales de l’enfance (la peur de la mer, lié à la perte d’un être cher). Récit dans lequel n’importe quel spectateur pourra s’identifier aux personnages.   

Nahuel and the Magic Book emporte par son récit initiatique, certes déjà vu et connu, mais emprunt d’une belle mélancolie. Un récit sublimé par une animation poétique et onirique qui ne laisse pas de marbre par la richesse de son univers qui émerveillera petits et grands. Ce n’est sûrement pas ce que l’on aura vu de plus original durant cette édition digitale 2020, mais le premier film de Germán Acuña n’en reste pas moins un somptueux livres d’images. Certes un peu convenu, mais qui émerveillera autant les plus jeunes dans sa forme, qu’il pourra émouvoir les plus grands dans son fond. 


Aucune date de sortie de fixée pour le moment

« Nahuel and the Magic Book fait office de joli conte initiatique sur l’enfance et ses peurs primales. Le premier film d’animation de Germán Acuña est un beau livre d’images qui emporte par la poésie de son univers, à défaut d’être une œuvre originale et marquante. »

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