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Quelques mots, sur ces œuvres que nous découvrons depuis le Québec ou la France, sur notre écran d'ordinateur ou dans notre salle de cinéma favorite.

Mon Cinématographe à Cannes E04 – Olivier Assayas, Jeff Nichols et Pedro Almodovar

Festival-de-Cannes-2016-Mon-CInematographe-CineCinephile

On est maintenant à plus de la moitié du Festival et il s’en est passé des choses ! Des films acclamés, un film hué, des films critiqués, mais surtout des disparités. La force de Cannes est de nous offrir dès la sortie des projections des avis complètement disparates. Certains adorent alors que d’autres détestent. Il y en a pour tous les goûts et franchement sans cette foire d’empoigne, ça ne serait plus vraiment Cannes !

 


Mon Cinématographe à Cannes : épisode 4

En partenariat avec Mon Cinématographe, cette année nous allons vous proposer les reportages présentés et montés par Antoine Julien que vous allez pouvoir voir à l’écran. Bah dans votre écran. Vous m’avez compris, on s’est compris, tout va bien. Après l’épisode de la terrasse, puis du ponton, cette fois Antoine Julien de Mon Cinématographe a décidé de faire l’improbable : aller sur la plage bien habillée, en costume. À la fois détente et décontracté, mais classe avant tout, parce que Cannes c’est ça. On y voit des films, on s’amuse, mais c’est avant tout du glamour !

Au programme de ce nouvel épisode : Personal Shopper, la nouvelle formation du duo Olivier Assayas/Kristen Stewart, Julieta, nouveau film signé du cinéaste espagnol Pedro Almodovar avant de fini avec la peut-être nouvelle perle signée Jeff Nichols : Loving. Un très beau programme en perspective, même si de son côté comme du mien, il y a un ou plusieurs films qui sont en deçà des attentes.

Par ailleurs si vous aimez ses reportages, n’hésitez pas à faire un tour sur sa chaîne YouTube où sont présents reportages, mais aussi des interviews de qualité.


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A peine la première projection presse du film achevé, déjà ce Personal Shopper était devenu le sujet premier des discussions sur les réseaux sociaux. « Le film aurait été hué ! » Il y a à peine quelques années, Olivier Assayas en étonnait plus d’un avec son magnifique Sils Maria et le voilà aujourd’hui hué pour la première de son film. Film que je n’ai pas vu et envers lequel Antoine Julien n’est pas des plus tendres. Cependant, j’ai très envie de le voir pour deux raisons.

La première se nomme Kristen Stewart. Je ne suis pas un grand amateur de cette actrice, mais je lui reconnais un certain talent, notamment lorsqu’elle est dirigée par le cinéaste français. Assayas la sublime et lui a offert à ce jour son plus beau rôle. À en voir la bande-annonce du film, il semble le faire à nouveau, bien plus, il semble avoir décidé de ne filmer qu’elle face aux fantômes dans ce film. Puisque oui, Personal Shopper s’annonce comme un film de genre, un film dans lequel Kristen Stewart cherche des signes venant de l’au-delà. Un film de genre dans le monde de la luxure parisienne. C’est tellement atypique, mais également audacieux que ce film mérite que je lui porte attention. Voyez l’avis de Antoine Julien de Mon Cinématographe dans la vidéo ci-dessus pour avoir un premier avis sur le film.

Réponse très vite sur le site avec la critique écrite du film – à savoir dans quelques jours – et rendez-vous au cinéma le 09 octobre 2016.

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Pedro Almodovar est loin d’être un de mes réalisateurs de cœur. Je n’ai que peu d’affiliations avec son cinéma. La Piel que Habito est un véritable coup de maître, un film qui sort et flotte au-dessus de ce que le cinéaste a l’habitude de faire. On est loin des romances et des drames à l’espagnole. Des films aux dialogues clichés et sirupeux, où l’amour est toujours central. Malheureusement avec Julieta il retombe dans les limbes d’un cinéma mélancolique, beau par moment, mais incroyablement cliché et où la subtilité n’est pas mot d’ordre.

Porté par une exceptionnelle Adriana Ugarte et abordant une esthétique des plus réussie, Julieta n’arrive jamais à sortir du carcan créé par le cinéma d’Almodovar. Un cinéma sirupeux et où les personnages, les situations et les dialogues n’ont rien de réaliste alors qu’il se veut être réaliste dans le cœur même de son récit. La bande originale n’arrange rien. Voulant avant tout appuyer chacune des émotions, les musiques ne font que vampiriser l’espace et cette même émotion, amplifiant l’aspect surréaliste et donc risible des situations. Beaucoup aiment, mais ceux qui n’aiment habituellement pas les œuvres du cinéaste espagnol devraient ne pas aimer celle-ci. « Scénario plat et linéaire. » Ecoutez bien Antoine Julien, il ne dit pas que des bêtises !

Julieta, film actuellement dans vos salles grâce à une sortie simultanée avec sa projection en sélection officielle et en compétition au Festival de Cannes.

Julieta-Cannes-2016


Qu’on le veuille ou non, qu’on veuille le titré comme le nouveau Spielberg ou non – même si c’est réducteur pour Nichols qui est un véritable cinéaste, qui ne doit rien à personne – Jeff Nichols n’est ni plus, ni moins que l’un des plus talentueux réalisateurs de la génération actuelle. Tous confondu. Seulement quelques mois après la sortie du magnifique film de science-fiction Midnight Special – oui, magnifique ! – Jeff Nichols revient avec Loving. Basé sur une histoire vraie, contrairement aux précédents films du cinéaste, celui-ci n’a rien de surréaliste.

Une romance, un drame très terre-à-terre au centre d’un récit se déroulant au sein d’une Amérique ségrégationniste. Un film qui semble emprunt de classicisme sur le papier, mais pas que, comme le confirme Antoine Julien. Cependant, ce dernier n’a pas véritablement aimé Midnight Special, donc il y a de fortes chances que je ne sois pas en accord avec lui ! Pas à chaque fois quand même. Rien de véritablement emballant au sein de ce projet, mais un casting prometteur et surtout un nom de réalisateur qui à lui seul, donne forcément envie de voir le résultat final.

Pour les intéressés, Loving n’a pour le moment pas de date de sortie française. Il faudra donc être patient, en espérant qu’il ne sorte pas, comme ça arrive toujours à quelques sélections cannoises, au mois d’avril 2017.

Loving-Cannes-2016


Rendez-vous maintenant demain, à savoir le 20 mai 2016 pour découvrir la critique complète et écrite par Emmanuel, ainsi que le cinquième épisode de cette saga d’anthologie qu’est « Mon Cinématographe à Cannes » ! Attention il y sera entre autres question de Robert de Niro et rien que pour ça c’est à ne pas louper.

Twitter à suivre : @MCinematographe@CineCinephile

Article version Mon Cinématographe

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