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Quelques mots, sur ces œuvres que nous découvrons depuis le Québec ou la France, sur notre écran d'ordinateur ou dans notre salle de cinéma favorite.

Lumière ! L’aventure commence par Thierry Frémaux [Sortie de Séance Cinéma]

Lumière - L'affiche

Synopsis : « En 1895, les frères Lumière inventent le Cinématographe et tournent parmi les tout-premiers films de l’histoire du cinéma. Mise en scène, travelling, trucage ou remake, ils inventent aussi l’art de filmer. Chefs-d’œuvre mondialement célèbres ou pépites méconnues, cette sélection de films restaurés offre un voyage aux origines du cinéma. Ces images inoubliables sont un regard unique sur la France et le Monde qui s’ouvrent au 20e siècle. Lumière, l’aventure du cinéma commence ! « 


Les lumières de la salle de cinéma s’allument, tu te repositionnes sur ton siège pour avoir fière allure parce que la position « je m’installe comme à la maison » ce n’est pas trop ça, et là, ton ami(e) se retourne vers toi et te pose la question fatidique…

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Voici un premier film… ou plutôt des premiers films. Et quels premiers films !

En 1895, les frères Lumière révolutionnèrent le monde en inventant le cinématographe. Certes Thomas Edison inventa aussi un procédé pour proposer des images mises en mouvement, mais c’est bien la création des frères Lumière qui reçut la plus grande audience. Le cinéma était né !

De par sa fonction directeur de l’Institut Lumière de Lyon, Thierry Frémaux est le grand défenseur et restaurateur de cet héritage patrimonial français. Avec la volonté de permettre la découverte de ces joyaux par le plus grand nombre (habituellement, on ne peut les voir qu’à Lyon), Thierry Frémaux a décidé de compiler 108 films de 50 secondes. Et on retrouve la célèbre arrivée du train en gare de La Ciotat qui effraya les premiers spectateurs en salle ou encore l’arroseur arrosé. Et on découvre des pépites comme le New York des années 1900, la ville de Marseille magnifiée et la vie de famille des Lumière. Le tout débutant par la sortie de l’usine Lumière à Lyon en trois exemplaires pour découvrir enfin l’original. En choisissant ces 108 films, Thierry Frémaux offre un parcours au cœur de 11 thématiques permettant d’aborder tous les genres du cinéma. Cette démonstration qui pourrait paraître académique ne l’est pas. Thierry Frémaux pose sa voix douce qui nous berce afin de mieux nous présenter le rôle des Lumière. Ils ont certes inventé le cinéma, mais pas seulement. Ils ont inventé un art !

Oui l’art cinématographique et les genres du cinéma : le biopic, la comédie, le drame, le documentaire, le témoignage. En effet, les Frères Lumière et leurs opérateurs (partis aux quatre coins du monde) présentent cette fin du 20e siècle. Ces films sont des témoignages vivants d’un monde qui change, d’un passage vers un avenir incertain et déjà des problèmes de l’époque. Rien n’est épargné : de l’entraînement des chasseurs alpins si particulier à la danse des militaires espagnols ou encore l’état de la colonisation avec 80 secondes magnifiques autour d’enfants heureux de découvrir cette caméra. Caméra qui montre aussi les effets dévastateurs de la colonisation européenne.

Les films des Frères Lumière sont une leçon pour tout cinéaste en herbe : ils ont inventé la profondeur de champ permettant la diagonale, le gros plan et même le travelling. Ils ont aussi inventé la direction d’acteurs : même si certains surjouent… le but n’est-il pas d’être filmé finalement ? Enfin, le cinématographe montre également à quel point il révolutionna la photo avec cette arrivée du congrès des photographes qui découvriront que désormais, leur outil de travail allait être obsolète. Outil de travail qui devra se modifier, mais qui ne pourra pas faire de l’ombre aux images animées.

Ce documentaire composé et présenté par Thierry Frémaux est produit par un amoureux du cinéma : Bertrand Tavernier. C’est peu de dire que ces deux-là nous auront gâtés : entre Voyage à travers le cinéma français (sorti en octobre 2016) et ces films Lumière regroupés, les cinéphiles ont de quoi être aux anges. Pourtant en sortant de la salle, il reste un petit sentiment de déception. On a envie de découvrir les autres bijoux du cinéma des Frères Lumière… et on se met à penser également aux successeurs des deux frères tel Georges Méliès et son Voyage dans la lune dont parla si bien Martin Scorsese dans Hugo Cabret.

Et voilà, la boucle est bouclée ! Comment ? Simplement avec le regard espiègle et malicieux du réalisateur américain qui a reproduit la sortie de l’usine Lumière à Lyon où il joue un de ses travailleurs. En effet, chaque année, lors du Festival Lumière (Grand Lyon Film Festival), l’invité d’honneur doit reproduire ce premier film… et Martin Scorsese s’y est prêté avec joie, prouvant juste que le cinéma fait toujours rêver même les plus grands. Et dans son regard, on retrouve l’enfant enchanté de son premier moment devant une caméra.

A titre exceptionnel, ce documentaire n’a pas de note : comment peut-on se permettre d’attribuer une note à ces chefs-d’œuvre du patrimoine français et mondial ?


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