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Quelques mots, sur ces œuvres que nous découvrons depuis le Québec ou la France, sur notre écran d'ordinateur ou dans notre salle de cinéma favorite.

Le Retour de Mary Poppins réalisé par Rob Marshall [Sortie de Séance Cinéma]


Synopsis : « Michael Banks travaille à la banque où son père était employé, et il vit toujours au 17 allée des Cerisiers avec ses trois enfants, Annabel, Georgie et John, et leur gouvernante Ellen. Comme sa mère avant elle, Jane Banks se bat pour les droits des ouvriers et apporte son aide à la famille de Michael. Lorsque la famille subit une perte tragique, Mary Poppins réapparaît magiquement dans la vie de la famille. Avec l’aide de Jack, l’allumeur de réverbères toujours optimiste, Mary va tout faire pour que la joie et l’émerveillement reviennent dans leur existence… Elle leur fera aussi découvrir de tout nouveaux personnages plein de fantaisie, dont sa cousine, l’excentrique Topsy. »


Les lumières de la salle de cinéma s’allument, tu te repositionnes sur ton siège pour avoir fière allure parce que la position “je m’installe comme à la maison” ce n’est pas trop ça, et là, ton ami(e) se retourne vers toi et te pose la question fatidique…

54 ans après l’adaptation des aventures de Mary Poppins par Walt Disney, la firme aux grandes oreilles a souhaité donner une nouvelle vie à la plus célèbres des nounous britanniques. Si les enfants Banks sont présents, ils ont bien grandi. Désormais Michael est guichetier à la banque comme son père et Jane, sa soeur, se bat pour les droits des femmes comme sa mère. À eux deux, ils élèvent les trois enfants de Michael. Une tragédie ouvre l’histoire : la mère des trois petits est décédée et Michael essaye de les élever de la meilleure façon possible mais l’arrivée d’huissiers pour saisir la maison Banks perturbent ce fragile équilibre.

Michael et Jane ont désormais une semaine pour retrouver les actions que leur père possédait dans la banque et sauver la maison de famille. Débordés, il faut donc une nounou pour s’occuper des enfants… et comme dans le premier volet, elle atterrit en cerf-volant. La magie opère dès que Mary Poppins pose le pied sur le sol de la pelouse du jardin municipal. Pas une ride ! Le temps n’a aucune prise sur la Mary Poppins de notre enfance. Bien entendu, elle n’a plus les traits de Julie Andrews mais Emily Blunt en un haussement de sourcils réussit à effacer l’ombre qu’aurait pu jeter la célèbre actrice originelle.

Des chansons, un passage mélangeant le film avec un dessin animé, la folie de Jack, l’allumeur de lanterne et les trois enfants nous replongent dans la douceur du film de 1954. Pourtant, Rob Marshall réussit à créer de nouveaux morceaux musicaux, véritables fantaisies musicales. On gardera surtout en mémoire la fameuse scène de « la Luminomagifantastique » où plus de 25 lampadaires ont été placés pour le ballet des ramoneurs sur cinq niveaux avec une fontaine centrale. La musique est omniprésente dans le film comme dans le premier opus. Si vous ne supportez pas les Disney chantants, autant ne pas vous aventurer dans les pas du retour de Mary Poppins. Si au contraire vous adorez les chansons, ce film sera une véritable madeleine de Proust alors la partition musicale va vous plaire.

La magie réside dans la simplicité du scénario et le bonheur que procure ce retour en enfance. Un cinéma sans 3D, sans explosions permanentes (à part les coups de canon du voisin, l’amiral Boom), juste ce qu’il faut de fantaisie pour prolonger le bien-être chez le spectateur. Dès les premières notes et la vision de l’allée des Cerisiers, les larmes montent aux yeux. Ce n’est pas de la tristesse mais bien des larmes de joie qui coulent ensuite sur les joues. Le casting apporte aussi sa part dans ce bonheur infini. Emily Blunt est parfaite en Mary Poppins. Autour d’elle, gravitent du beau monde. Si Lin-Manuel Miranda porte superbement le costume du ramoneur, Colin Firth est ignoble en banquier so british. Meryl Streep en cousine Topsy totalement allumée est hilarante. Quant à Ben Whishaw et Emily Mortimer, ils sont de parfaits grands enfants Banks. Bien entendu, des personnages vont vous surprendre comme Julie Walters en gouvernante qui ne s’en sort jamais, tordante !

Rob Marshall rend hommage à Mary Poppins et crée en même temps une suite digne du premier volet. En faiseur et magicien, il ne dénature nullement les souvenirs d’enfance. Le réalisateur propose une suite logique, une lecture magique du mythe Mary Poppins. Tout est fait pour que l’on se sente bien : les décors acidulés, les costumes impeccables et colorés. Le spectateur en prend plein les yeux. Si un reproche peut être envisageable, ce serait de voir un film d’une sucrerie dégoulinante de bons sentiments. Et la réponse serait : « oui ». C’est une réalité ! Le film est sans doute trop sucré mais cette suite fait tellement de bien. Au point que l’on se souvient parfaitement de ce que nous disait Mary Poppins, c’est « le morceau de sucre qui aide la médecine à couler »… et ça c’est top !


 

« La magie de Mary Poppins réside dans la simplicité du scénario et le bonheur que procure ce retour en arrière. »


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