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Quelques mots, sur ces œuvres que nous découvrons depuis le Québec ou la France, sur notre écran d'ordinateur ou dans notre salle de cinéma favorite.

Amanda réalisé par Mikhaël Hers [Sortie de Séance Cinéma]

Synopsis : « GARDEZ LA SURPRISE, NE LE LISEZ PAS »


Les lumières de la salle de cinéma s’allument, tu te repositionnes sur ton siège pour avoir fière allure parce que la position “je m’installe comme à la maison” ce n’est pas trop ça, et là, ton ami(e) se retourne vers toi et te pose la question fatidique…

Il y a de ces films que l’on voit et que l’on oublie. De ces films qui permettent aux spectateurs de passer un bon moment dans une salle obscure ou dans leur salon, mais qui ne les marqueront pas à vie, tel qu’ils ne marqueront pas l’histoire du cinéma. Si ça peut paraître comme péjoratif dit et écrit comme ça, ce n’est pas pour autant forcément le cas. Le but du cinéma est de permettre aux spectateurs de passer un bon moment. De se faire raconter une histoire qui éveillera en eux des émotions. De la tristesse à la joie en passant par la jubilatoire de voir des bâtiments s’effondrer les uns sur les autres. Un panel d’émotions et de combinaison d’émotions aussi large qu’il n’existe de films. Amanda fait partie de ces films. Un film dont on va parler à sa sortie, qui devrait trouver son public que ce soit lors de sa sortie cinéma ou de sa diffusion télévisuelle. Difficile d’en parler sans spoiler ou gâcher la découverte du film. Ne voyez rien, ne lisez rien sur le film. Raconter son déroulé ou encore dévoiler l’élément perturbateur (parce qu’il en faut toujours un afin de permettre à l’histoire de se lancer et aux personnages de se développer) serait en quelque sorte gâcher le ressenti direct du spectateur. Amanda est un drame humain, un film à fleur de peau et à hauteur d’homme.

Amanda n’est pas la première incursion du réalisateur français Mikhaël Hers dans le monde du cinéma. Déjà réalisateur et scénariste de cinq longs-métrages produits entre 2006 et 2015, il revient ici avec un film dans l’air du temps. Un film dans l’air du temps de par les évènements qui sont ici contés (sur lesquels nous ne nous pencherons pas davantage), mais également de par la manière dont il le fait.  Un format d’image qui se rapproche du format carré et s’éloigne donc du traditionnel cinémascope (afin de peaufiner un resserrement sur les personnages), une lumière omniprésente, un léger grain à l’image… de par tous ces éléments, et on pourrait également parler du choix des focales employées (aucune focale courte ou de manière subtile), le cinéaste Mikhaël Hers cherche à réaliser le film le plu naturaliste qui soit. L’œuvre cinématographique, puisqu’il en subsiste tout de même un long-métrage de fiction, qui soit la plus proche du spectateur. Faire en sorte que les personnages ne soient pas que de simples personnages, mais la représentation de personnes que l’on connaît, que l’on pourrait connaître, voire de nous-mêmes et de nos proches. Toucher le spectateur en lui racontant une histoire qui a la faculté de l’émouvoir, car il a peut-être vécu la même chose. Le procédé est facile de la part du scénariste, mais faut-il encore réussir à créer et amener les situations de manière à émouvoir.

Avoir un bon casting et réussir à écrire un scénario qui dans un premier temps permette l’attachement envers les personnages, avant que ne survienne l’élément perturbateur qui va apporter la touche dramatique. Ce que Mikhaël Hers réussit parfaitement. On lui reprochera quelques facilités et maladresses (certaines choses étant volontairement dites et montrées alors que le non-dit aurait surement été plus fort), mais les personnages sont beaux, attachants et touchants. Chaque personnage apporte quelque chose aux autres et ne sont pas que de simples faire-valoir pour développer la psychologie du personnage principal. Ils sont tous et toutes importants et nécessaires au récit. Et ce, plus d’être joliment casté (on reprochera tout de même une direction d’acteur approximative de temps à autre concernant Vincent Lacoste dans les moments dramatiques), Stacy Martin et Isaure Multrier en tête. Absolument épatante, il lui suffit d’un sourire ou d’une larme pour réussir à apporter cette même émotion aux spectateurs. Elle offre au film une séquence finale magnifique, où il va être question de ne jamais abdiquer, à l’image de la mentalité que se doit de posséder un sportif. Toujours être dans le dépassement de soi-même, ne jamais céder et craquer, mais aller de l’avant.

Au Cinéma le 21 Novembre 2018 en France


« Elvis as (not) left the bulding »


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