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Quelques mots, sur ces œuvres que nous découvrons depuis le Québec ou la France, sur notre écran d'ordinateur ou dans notre salle de cinéma favorite.

31 réalisé par Rob Zombie [Sortie de Séance DtV]

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Synopsis : « Le 30 octobre 1975, cinq personnes choisies au hasard sont enlevées et retenues en otage dans un endroit appelé Le monde du crime. Durant la nuit d’Halloween, ils devront se battre pour survivre à un jeu violent et sadique… »


Tu éteins les lumières de ton salon, tu allumes ta télé ou ton ordinateur et lance le film. Oui, l’on n’est pas dans une salle de cinéma, mais bien dans un salon pour regarder un film en DVD, Blu-Ray ou VoD. Certains films n’ont pas le privilège de la sortie cinéma, mais se savourent tout de même chez soi.

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Alors, une fois n’est pas coutume l’on va brièvement parlé d’un film qui ne bénéficiera pas d’une sortie au cinéma. Et contrairement à certains, l’on comprend rapidement pourquoi. Depuis 2003 et la sortie du film La Maison des 1000 morts, dont il était réalisateur et scénariste, Rob Zombie n’a pas fait dans la dentelle. Dans une industrie où toutes les œuvres se ressemblent et où les cinéastes osent de moins en moins, ce dernier fait partie des rares qui n’ont pas peur de découper des membres. Une violence physique et verbale si outrancière, si osée et si brutale que le film en devient plaisant. Rob Zombie pratique un cinéma de la décadence, un cinéma qui s’assume et va au bout de ses envies. C’est en ça que ses films sont plaisants à regarder, et ce, même si certains s’avèrent simplistes et brouillons. Tant dans l’écriture que dans la technique (réalisation comme montage ou photographie).

Halloween et The Lords of Salem, deux films qui s’appuyaient sur une mythologie, sur une légende. D’un côté, le remake du chef-d’œuvre éponyme et de l’autre la légende des sorcières de Salem. Avec 31, Rob Zombie purge ses démons et plonge un groupe de jeunes dans un jeu infernal. Un jeu de survie régit par des bourgeois psychopathes qui aiment jouer et tuer ceux de la petite société. Rob Zombie fait avec 31 sa maison de l’horreur, son jeu d’Halloween, sa propre purge annuelle. Ne cherchez pas la complexité, ne cherchez pas à réfléchir. Le film 31 est un défouloir, un survival on ne peut plus banal et sans surprises, mais à la violence exacerbée et assumée. Rob Zombie s’amuse avec ses personnages tel un enfant jouant avec ses jouets à Noël. Dès sa magnifique introduction ainsi que la première séquence, Rob Zombie inculque au spectateur les personnages qu’il doit aimer et détester. Ceux qu’il souhaite voir mourir ou survivre. Mais 31 est un film de Rob Zombie. C’est le film d’un réalisateur déjanté qui aime la violence et idolâtre ceux qui l’engendrent. Ce dernier va donc prendre un malin plaisir à ne pas faire dans le conventionnel et à inverser les codes du jeu. Le cinéaste fait en sorte que le spectateur déteste le groupe de jeunes désœuvré et à contrario, aime voir en action un faux clown psychopathe dont ce qu’il fait de mieux est de tuer. 31 est un survival où s’enchaîne les arènes où vont s’affronter les personnages, un survival dont le protagoniste se nomme Doom-Head. Rob Zombie aime ce personnage décérébré, lui offre les plus belles séquences du long-métrage et le sublime par sa mise en scène. Un personnage au charisme démultiplié grâce à la prestation remarquable de l’acteur Richard Brake.

Très concrètement, même si le film se regarde sans déplaisir grâce à cette violence continue, exagérée et assumée, il n’en est pas pour autant un modèle. 31 est un film à la réalisation, et à la technique en règle générale, des plus inégale. Alors qu’il va réussir à sublimer certains décors et personnages (Doom-Head en tête), les séquences d’actions s’avèrent être des plus brouillonnes. Un montage beaucoup trop nerveux allié à une réalisation trop mouvementée donne plus aisément un mal de crâne qu’un plaisir décuplé. A ça, on ajoutera une photographie qui accentue beaucoup trop certains effets de lumières et gâche quelques beaux cadres et intentions de réalisation. Même déjà extrêmement violent et virulent, Rob Zombie aurait cependant pu aller encore plus loin dans le gore. Accentuer le gore au détriment de la virulence de certains dialogues, qui à force de, deviennent plus lourds que drôles.

[usr 2,5]

Un mot sur l'édition DVD :

31 réalisé par Rob Zombie, sort dans une unique édition DVD le 2 janvier 2017. Une édition DVD extrêmement pauvre, car dénuée de bonus ou même d’un menu principal original/travaillé. Une édition DVD des plus sommaires, mais heureusement proposée à sa sortie au prix de 14.99€ et 19.99€ et avec en guise de bonus le précédent film du réalisateur : The Lords of Salem. Une belle compensation tout de même pour les amateurs du cinéaste. 14.99€ est un prix abordable, mais cependant pas conseillé à tous au vu de ce que propose l’édition. Uniquement pour les fans et amateurs de sensations fortes.

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[ctt template= »5″ link= »af5H4″ via= »yes » ] »Alors T’as Aimé ? » | Défouloir jouissif, car extrêmement violent et assumé, mais pas pour autant maîtrisé. #31 via @CineCinephile[/ctt]


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