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Quelques mots, sur ces œuvres que nous découvrons depuis le Québec ou la France, sur notre écran d'ordinateur ou dans notre salle de cinéma favorite.

24 Hours to Live (24H Limit) réalisé par Brian Smrz [Sortie de Séance Cinéma]

Synopsis : “Travis Conrad, tueur d’élite d’une organisation paramilitaire, est tué en mission en Afrique du Sud. Mais une procédure médicale expérimentale mise en place par ses employeurs le ramène temporairement à la vie, lui offrant 24 heures supplémentaires. Dans cette course contre la mort, comment Travis va-t-il pouvoir se sortir de ce piège ?”


Les lumières de la salle de cinéma s’allument, tu te repositionnes sur ton siège pour avoir fière allure parce que la position “je m’installe comme à la maison” ce n’est pas trop ça, et là, ton ami(e) se retourne vers toi et te pose la question fatidique…

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On ne compte plus aujourd’hui le nombre de productions « actionner » que l’on voit débarquer sur nos écrans, notamment les productions « made in France » d’Europacorp, produites par Luc Besson, telle que les volets de la saga Taken qui ont désormais réduit le talent d’un acteur nominé aux oscars comme Liam Neeson à des rôles « d’antihéros bourrins » tel que le personnage de Bryan Mills dont les punchlines sont presque des auto-caricatures de l’acteur lui-même. En lisant le pitch du film 24 Hours to Live (24H Limit pour sa traduction française), on pourrait s’attendre à un énième film d’action, avec cette fois-ci pour vedette Ethan Hawke, qui enchaîne les scènes d’actions au détriment d’un scénario qui tient sur une feuille de papier. Mais l’on peut aussi se permettre de garder une once d’espoir en voyant que le tout serait chapeauté par Basil Iwanyk, producteur du premier John Wick (sorti en 2014), une petite série B au concept simple qui redonne dernièrement une certaine fraîcheur au genre par ses scènes d’actions à la violence viscérale et à l’esthétique léchée.

Après Hero Wanted (2008), Brian Smrz, ancien coordinateur de cascades pour des films tels que Minority Report (2002) ou encore Die Hard 4 : Retour en enfer (2007) , signe sa deuxième réalisation avec 24 Hours to Live, qui raconte l’histoire de Travis Conrad (interprété par Ethan Hawke), un tueur d’élite dont la dernière mission tourne mal lorsqu’il est abattu. L’organisation paramilitaire pour laquelle il opère le ramène temporairement à la vie, lui laissant 24 heures pour tenter d’achever sa mission. Le pitch de départ est plutôt intéressant, avec un concept de science fiction qui, on s’en doute bien, ne dépasse guère le stade de concept car ce qui intéresse avant tout le réalisateur, c’est de se servir de son expérience de coordinateur de cascades pour délivrer de l’action pure et dure, au même titre que David Leitch et Chad Stahelski avec John Wick. Il faut reconnaître qu’à ce niveau, Brian Smrz s’en tire avec les honneurs. Le réalisateur nous offre des scènes d’actions violentes, sanglantes et nerveuses, utilisant par moments le plan séquence et la vue subjective pour rendre compte d’une violence viscérale tout en évitant de justesse la complaisance.

Le film n’échappe pas, pour autant, à certains clichés du cinéma d’action très appuyés, s’embourbant parfois dans un premier degré risible lorsqu’il s’agit de parler de trahisons et de complot à l’échelle gouvernementale et d’intégrer dans le tout une pseudo réflexion politique qui ne prend absolument pas. Et même quand le film nous joue encore la carte de la psychologie à coup de flash-back larmoyant sur le passé du personnage, avant de revenir enfin à un second degré, notamment à travers la performance d’Ethan Hawke en tueur implacable à l’humour noir, le film citant clairement dans son dernier acte le personnage de la saga Die Hard, John McClane (incarné par Bruce Willis).

Nous sommes évidemment à des années lumières de l’esthétique graphique et soignée d’un John Wick et des ambitions visuelles dingues de ce dernier ou plus récemment d’Atomic Blonde de David Leitch et de son plan séquence virtuose dans une cage d’escalier. Mais il faut reconnaître que derrière ses veines tentatives d’insertion d’un contexte politique à deux sous (nous rappelant au passage l’immonde American Assassin) et des clichés des productions bourrins du cinéma d’action actuel (le méchant qui dit « fuck you » avant de mourir pour n’en citer qu’un), le film se permet certaines fulgurances esthétiques au niveau de ses scènes d’actions qui nous poussent à voir 24 Hours to Live comme une série B de bonne facture, un plaisir coupable à prendre au troisième degré, loin d’égaler la maîtrise des deux opus de la saga John Wick, mais qui possède tout de même son lot de maigres qualités nous donnant l’impression, en ressortant de la salle de cinéma, de ne pas avoir passé un mauvais moment.

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Ce film est interdit aux moins de 12 ans

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